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Se réjouir du don de la vie

la Rédaction

J’ai suivi avec inquiétude les vicissitudes des jumelles siamoises originaires du Bangui liées l’une à l’autre par la tête et qui ont été séparées avec succès à l’hôpital pédiatrique Bambin Gesù de Rome. L’ultime opération de 18 heures avec la participation de 30 personnes, entre médecins et infirmiers, a eu lieu l’année dernière. Les deux petites filles s’appellent Ervina et Prefina, elles ont deux ans, se portent bien et le Pape François les a baptisées au mois d’août dernier. J’ai lu sur quelques journaux des critiques qui m’ont attristée : au lieu de se réjouir de la possibilité qu’on leur a donné de vivre une vie normale, quelqu’un s’est plaint de l’argent dépensé (qui a payé ?) en se demandant si on n’aurait pas pu utiliser cet argent pour notre système de santé publique en aidant « nos » enfants malades. Avons-nous vraiment un cœur de pierre? Puisque je suis infirmière, je me suis posé cette question : si l’opération n’avait pu sauver qu’une seule vie (dans le cas d’un seul organe en commun) aurait-il été licite d’intervenir ? Et en faveur de laquelle des deux sœurs ? M.S. Comme infirmière, vous savez sans doute mieux que moi que la…

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