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Nous avons besoin de Marie

abbé Livio Tonello, directeur

Dans les moments difficiles, nous nous adressons à notre mère. Tout au long de l’histoire et dans les moments les plus sombres de l’humanité, les chrétiens se sont toujours adressés à la Vierge Marie. À ce propos, nous pouvons penser à l’hymne magnifique de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) « Si tu es dans l’obscurité regarde l’étoile, crie vers Marie ». L’Église continue à renouveler chez les fidèles une attention toute particulière à la maternité de la Sainte Vierge.

C’est pour cela que, lorsque le Pape François a présidé le moment extraordinaire de prière, du 27 mars 2020, pour demander au Seigneur de nous libérer du coronavirus grâce à la médecine, à la science et à la prudence, il s’est incliné devant l’icône de la Vierge Salus populi romani (sauvegarde du peuple romain en latin) et devant le Crucifix miraculeux, déplacé à cette occasion de l’église de San Marcello.

Ce sont des signes très importants dont les hommes ont besoin pour implorer la grâce: Seigneur libère-nous du Malin. Je transcris ici la première prière publique adressée à la Vierge que nous connaissons et qui remonte au III siècle après Jésus-Christ : « A l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve mais de tous les dangers, délivre-nous toujours. Vierge glorieuse et bénie ». Pendant les jours de la pandémie, le Pape a invité les chrétiens à dire cette prière et à prier avec le chapelet (bien plus récent).

L’Église ne considère pas Marie comme une figure du passé mais comme une personne vivante et active parmi les disciples de toutes les époques car en étant sans péché, elle s’est toujours montrée comme une créature profonde, attentive aux besoins et à la vie des autres et toujours prête à partager sa plus grande richesse: la foi en Dieu qui libère, qui sauve et qui ouvre des chemins dans les déserts de l’humanité.

Notre saint Antoine, amoureux de la sainte Vierge priait, ainsi : « Nous te prions donc, Notre Dame, notre espérance. Toi qui es l’étoile de la mer, brille sur nous qui sommes ballottés par la tempête de cette mer du monde, guide-nous vers le port, protège par ta présence notre sortie de ce monde, afin que nous méritions de quitter en toute sécurité cette prison et parvenir heureux au bonheur qui n’a pas de fin ». Rassemblons-nous avec confiance à côté de Marie dans les moments de crise et de douleur car elle peut nous dire : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche » (Actes 3,6).

Avec le Christ, la pandémie peut devenir, comme sa croix, un instrument de renaissance et d’engagement pour construire une « maison commune » plus humaine et plus fraternelle avec le pouvoir qui nous vient de Dieu, avec le pouvoir du service, en marchant ensemble sans que personne ne soit exclu.