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Le don des paroles vraies

Lorenzo Brunazzo

Si je pense à ma vocation sacerdotale, je ne saurais pas dire si le choix de devenir prêtre était vraiment le mien ou si ma famille avait décidé à ma place. La tradition imposait au fils aîné d’hériter le fief et au deuxième d’embrasser la carrière ecclésiastique pour donner de la renommée à la famille en gouvernant le peuple de Dieu. Je ne sais pas s’il y a une grande différence : être archevêque dans une grande ville comme la mienne, Bourges, est surtout une question politique, économique, juridique. Il faut concilier les normes et les privilèges ecclésiastiques, les édits curiaux, les dîme et les exemptions. Il faut gouverner un fragile patrimoine entre administrateurs rapaces et fonctionnaires opportunistes, prêtres ignorants et moines intolérants, nobles arrogants et fidèles déçus. Il va de soi que notre style de vie est semblable à celui de notre famille et des amis laïcs: riches prébendes, vêtements somptueux, riches tables apprêtées et pourquoi pas, des nuits moins solitaires que celles prescrites par le célibat sacerdotal.  


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