Elle renferme la perle précieuse

frère Luciano Bertazzo

En puisant dans le bestiaire de saint Antoine, nous avons toujours présenté des animaux de grandes dimensions ou tout au moins facilement identifiables. Cette fois il pourrait être intéressant de parler des crustacés ou pour mieux dire des coquillages: cette partie dure composée de substances inorganiques extraites de l’eau marine qui sert à protéger la partie molle qu’elle contient: un être vivant qui se protège des assauts dans sa lutte pour la vie. Antoine parle aussi des coquillages et il le fait à sa manière, en se documentant dans son manuel d’Histoire Naturelle pour en puiser un enseignement moral et évangélique. Il écrit: «Dans les coquillages il y a une certaine sensibilité: ils craignent que quelques-unes de leurs parties puissent se tacher (...) Dans l’eau, la perle se ramollit. Dans l’eau du plaisir, l’esprit du juste se ramollit, en revanche dans le vin, c’est-à-dire dans l’austérité, il s’endurcit; en effet devant un visage austère et sévère, l’esprit du méchant se corrige. Dans un coquillage, il n’y a jamais deux perles ensemble car dans le cœur du juste, il n’y a pas oui et non en même temps (cf. 2 Corinthiens 1,17-19)...  

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