Histoire de Sainteté: bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin

Émilie Tavernier nait le 19 février 1800, à Montréal, la dernière de quinze enfants. L’enfance d’Émilie sera jalonnée de dures épreuves: elle perd sa mère à l’âge de 4 ans, et son père, à 14 ans. À 18 ans, elle aide son frère devenu veuf, puis une cousine de Québec, malade, avant de revenir habiter Montréal. À 23 ans, Émilie fait un heureux mariage avec Jean-Baptiste Gamelin. Les époux partagent un intérêt et un amour communs pour les pauvres.

Mais en moins de cinq ans leurs trois enfants meurent, puis le mari d’Émilie.  Sur le conseil d’un prêtre sulpicien, elle prie avec une image de Marie, Mère des Douleurs, au pied de la Croix. Elle se sent appelée à incarner la compassion de la Mère des Douleurs en allant au-devant des plus nécessiteux. Émilie accueille dans sa maison Dodais, un adolescent handicapé intellectuel. Dès lors, elle consacre sa vie et met tous ses moyens au service des personnes âgées, des malades et des orphelins de l’épidémie de choléra (1832), des prisonniers, y compris ceux de l’insurrection de 1837-1838, et des “aliénés”.

Avec Mgr Bourget, elle fonde  la Congrégation des Filles de la Charité, Servantes des Pauvres. Émilie en devient la première supérieure à l’âge de 44 ans, et poursuit sa mission dans la vie religieuse jusqu’à sa mort, qui survient sept ans plus tard, le 23 septembre 1851.

Les gens de la rue surnommaient affectueusement Mère Gamelin “la Providence des pauvres” ou “l’Ange des prisonniers”. Elle est la première montréalaise d’origine à avoir été élevée par l’Église au rang de bienheureuse, le 7 octobre 2001.

Sœur Catherine Aubin nous emmène sur les traces de cette femme toute donnée.

 

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