Sur les traces de François

Lorenzo Brunazzo

«D’abord soumis à la règle d’Augustin, il fut totalement méprisé par le monde ». Cette antienne tirée de mon Office de saint Antoine résume un moment fondamental de la vie de Fernando (nom de baptême de Saint Antoine) : sa décision de devenir frère mineur. Le catalyseur immédiat fut le martyre des frères italiens à Marrakech, mais je voudrais en parler plus tard. Pour l’instant, je préfère expliquer ce que cela signifiait pour un homme de mon époque de suivre François, le saint qui a également changé ma vie à l’époque d’Antoine dont j’ai écris l’Office Rythmique de la canonisation. Pourquoi un célèbre professeur de chant à la cour de Paris comme moi a-t-il opéré un changement aussi radical pour devenir frère mineur ? Pourquoi un chanoine de la puissante Santa Cruz de Coimbra, protégé par le roi du Portugal et récemment ordonné, a-t-il abandonné son habit pour revêtir la rude robe franciscaine et vivre dans un couvent de huttes ?

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