Le chemin d’Antoine “Évangile et Charité”

la Rédaction

Camposampiero est une petite ville de la province de Padoue, située à environ 20 kilomètres du centre-ville. C’est ici que saint Antoine, invité par le comte Tiso, passa le dernier mois de sa vie (au printemps 1231), gravement malade et se consacrant à la prière et à reprendre ses forces. Deux églises sont liées à la mémoire du saint : le petit Sanctuaire du XVe siècle de la Noce (du noyer), situé près de l’endroit où Antoine fit construire un petit abri sur un arbre, qui devint une chaire pour ses sermons à mesure que le nombre de fidèles augmentait ; et le Sanctuaire de la Vision, qui abrite la cellule de la Vision où le comte Tiso vit Antoine tenant le petit Jésus dans ses bras.

Les 200 mètres qui séparent le sanctuaire de la Vision du petit sanctuaire de la Noce sont agrémentés de noyers et de tilleuls. Lors du Jubilé de 2000, ce chemin a été transformé en un parcours spirituel et méditatif appelé Chemin d’Antoine “Évangile et Charité”. Six sculptures en bronze ont été placées le long du chemin afin d’offrir aux visiteurs matière à réflexion sur la vie et l’œuvre du saint, ainsi que sur sa relation profonde avec le Christ, conformément à l’Évangile.

Les six sculptures en bronze

La Vision : témoignant de l’événement extraordinaire de l’apparition de l’enfant Jésus à saint Antoine. La sculpture représente Marie qui confie Jésus au Saint tandis que le comte Tiso est le témoin secret de la scène depuis la fenêtre d’une maison sans ornements.

Le Pardon : représente Marie-Madeleine parfumant les pieds de Jésus, symbole du don de la réconciliation. Saint Antoine, grand prédicateur de la miséricorde divine, conduit un pauvre vers Jésus qui l’accueille à bras ouverts. Jésus pose sa main sur la poitrine du Saint, le confirmant ainsi comme apôtre et ministre du pardon divin.

L’Eucharistie : montre Jésus lavant les pieds de l’apôtre Pierre tout étonné, tandis que saint Antoine répète le geste de la Cène en rompant le pain. Le manteau de Jésus enveloppe tous les éléments, il est la fois bassin pour le lavage des pieds et table pour le sacrifice eucharistique.

La Prière : montre saint Antoine, agenouillé, contemplant les souffrances de Jésus à Gethsémani. Deux arbres s’élèvent à l’arrière-plan : un olivier, qui symbolise le jardin de Gethsémani, et un noyer, qui rappelle le lieu de repos du Saint à Camposampiero. Le crucifix, symbole de vie et d’espoir, apparaît entre les branches.

Le Transit : représente les derniers instants de la vie du Saint. Il est allongé sur le sol, assisté par un frère, et voit devant lui la figure lumineuse du Christ ressuscité. Sa participation au mystère pascal est soulignée par sa main droite qui saisit un coin du linceul du Ressuscité.

Les Charismes - dons de l’Esprit : sont représentés par une colombe, symbole de l’Esprit, qui descend du ciel et enveloppe l’Évangile, placé sur d’un feu vif. Plusieurs figures franciscaines ressortent dans les pages de l’Évangile : saint François (dont on célèbre le 800e anniversaire de la mort), sainte Claire, saint Antoine et son fidèle compagnon Luca Belludi, saint Maximilien Kolbe et le vénérable Fra Girolamo Biasi (enterré à Camposampiero).

Romeo Sandrin, professeur d’art et artiste de talent originaire de Fratte di Santa Giustina in Colle (Padoue), est l’auteur de l’ensemble de l’œuvre en bronze. Il a attiré l’attention des critiques et du public grâce à des expositions et des concours à niveau national et d’importantes œuvres situées dans toute la péninsule. Avec l’aimable autorisation des Santuari Antoniani di Camposampiero (Padova). Ph. Giorgio Boato.