Année 132 - Janvier 2020En savoir plus

Rejoindre l'Association

Greta, le cosmos et la vie qui nait

la Rédaction

Une grande banderole en faveur de la vie, attachée sur une paroi d’un bâtiment à Rome, a fait beaucoup de bruit. Sur le slogan on fait allusion à la jeune activiste contre les changements climatiques Greta Thunberg: «Chère Greta si tu veux sauver la planète sauvons les petits des hommes». Chez moi j’ai entendu la réaction de ma fille âgée de seize ans: «Pourquoi garder un enfant si je ne sais pas l’éduquer? S’il a été conçu à la suite d’un viol? Si mon compagnon ne le veut pas? Et encore, si nous avons des problèmes économiques?» J’ai un peu honte mais j’avoue que je n’ai pas su lui répondre.

P.M.

Personnellement je vous admire car vous n’avez pas répondu par des phrases pré-confectionnées qui peut-être n’auraient pas touché le cœur de votre fille. Les réponses que nous sommes appelés à donner aux jeunes doivent tenir compte de leurs questions et non seulement de nos convictions. Les quatre questions que votre fille vous a posées sont réelles et le fait que vous ayez écouté sans la culpabiliser peut devenir l’occasion d’un dialogue humble et sincère. Certainement il n’est jamais élégant de minimiser l’effort de quelqu’un qui s’engage dans une juste cause en faisant allusion à une autre cause. Peut-être que votre fille a voulu exprimer sa solidarité avec Greta Thunberg. En partant de cette syntonie sur le désir de s’engager pour la sauvegarde de la création, vous pourriez peu à peu parler d’autres problèmes urgents et souligner d’autres valeurs importantes comme le respect pour la vie dans toutes ses phases. Tout cela doit être exprimé avec respect et en utilisant le temps avec sagesse pour permettre à l’autre de pouvoir vraiment écouter jusqu’à se remettre en discussion. Il s’agit d’abord d’une question de style!