Année 132 - Juillet-Août 2020

École et famille: dialogue de sourds

la Rédaction

J’ai deux enfants âgés de 9 et de 11 ans et depuis quelques années, je fréquente le milieu scolaire. Personnellement, je n’ai jamais eu de problèmes avec les enseignants: ils ont toujours été disponibles et attentifs à l’évolution de leurs élèves sur le plan culturel et personnel. Cependant, j’ai remarqué que la plupart des parents ne semblent pas considérer l’école comme un lieu où l’on collabore avec les familles pour faire grandir les jeunes mais une place où on est obligé d’amener ses enfants et ils considèrent souvent les enseignants comme des personnes qui gâchent leurs journées, surtout les fins des semaines. Mais les parents, ne sontils pas responsables, même devant Dieu, de leurs enfants?

B.S.

Puisque je n’ai pas d’enfants, je vais tâcher de répondre à votre question de manière discrète pour éviter de «pontifier» sur des sujets que je ne connais pas directement. Je pense pouvoir dire que les parents, qui ont donné la vie à leurs enfants, sont les premiers responsables et collaborateurs de leur croissance dans toutes les dimensions de la vie. Pour le faire, il est nécessaire de créer des alliances éducatives qui demandent maturité et disponibilité et qui parfois se heurtent au stress de la vie quotidienne. Certainement, pour les jeunes, il est important de sentir une syntonie éducative pour grandir de manière harmonieuse et pour s’engager. Si les adultes, et en particulier les parents et les enseignants, s’opposent et s’ils ne s’estiment pas, pour les jeunes il est plus difficile de se laisser orienter dans la vie. Et rappelons que la vie a aussi besoin de rigueur pour devenir une œuvre d’art unique et belle. On ne peut que souhaiter que les parents et les éducateurs sachent toujours retrouver la syntonie nécessaire pour le bien des plus jeunes: la syntonie des adultes crée la confiance et la responsabilité chez les jeunes.

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