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De nouveaux lieux pour diffuser la Parole

frère MichaelDavide Semeraro

Internet est devenu le lieu où nous nous rencontrons et vivons de plus en plus. Cependant, la possibilité de dissimuler son identité lorsque nous exprimons nos opinions a donné lieu à un déferlement de malveillance, d’insultes et d’injures vulgaires. L’anonymat semble rendre les gens capables de toute sorte de malveillance ou de barbarie. C’est comme pouvoir jeter des pierres tout en se cachant derrière un mur. Cependant, le vrai problème n’est ni le mur, ni Internet. Le problème, c’est que nous laissons ce désir de mal grandir en nous jusqu’à prendre plaisir à insulter les autres. Est-ce que j’ai tort ? Comment pouvons-nous guérir d’une telle méchanceté ?

R.B.

Les réseaux sociaux sont une place publique, et comme toutes les places publiques, ils peuvent être un lieu où les gens révèlent leurs meilleures ou leurs pires qualités. Comme l’a écrit Hermann Hesse, « le mal s’enracine là où l’amour ne suffit pas ». Nous ne devons jamais oublier que lorsque la violence et la malveillance prennent le dessus, les gens souffrent et deviennent vulnérables au mal. Ils peuvent alors, plus ou moins consciemment, en devenir les instruments. Nous ne devons pas craindre ces nouveaux espaces publics, où les gens se réunissent parfois pour s’encourager mutuellement à faire le bien, mais aussi, malheureusement, pour se transmettre des attitudes négatives. En tant que disciples du Christ, nous devons suivre l’exemple des apôtres et des saints qui ont témoigné de l’Évangile sur les places publiques de leur temps. Ils ont même accepté, comme Paul l’a fait à Athènes dans son discours à l’Aréopage (Actes 17, 22-34), de ne pas être compris et d’être insultés. Cependant, nous ne devons pas perdre foi en la bonté qui réside dans le cœur de chaque être humain et nous devons faire tout notre possible pour l’éveiller et la cultiver, même dans les espaces publics virtuels de notre époque.